La logistique, le e-commerce et le transport en France ont de beaux jours devant eux. En effet, la proximité de la France avec la plus grande zone d’échange et de circulation de marchandise européenne (banane bleue) et les actions douanières pour favoriser la compétitivité des entreprises françaises en Europe et à l’international, donnent aux acteurs du e-commerce toutes les clefs du succès pour développer leur business.
Une zone logistique connectée à l’internationale
Le marché européen de la logistique évolue rapidement. Les chaînes d’approvisionnement sont en cours de restructuration, les économies se développent et les échanges internationaux s’accélèrent. Pour comprendre l’incidence de ces changements sur le marché immobilier des entrepôts et les préférences d’emplacement, Prologis Research et eyefortransport (eft) ont interrogé des opérateurs logistiques à travers l’Europe afin de déterminer les critères les plus importants et les emplacements en plein essor. L’enquête a été menée de février à mai 2017, auprès des répondants de tous les secteurs, du commerce de détail à l’automobile, en passant par l’électronique.
Les déterminants de la localisation pour les logisticiens sont divisés en cinq facteurs qui déterminent la nouvelle sélection de localisation d’entrepôt en Europe. Alors, quand est-il de la France ?
- La proximité avec le consommateur : L’accès immédiat aux principaux centres de consommation, aux passerelles du commerce mondial, aux réseaux économiques et à la disponibilité de la main-d’œuvre est le critère de localisation le plus important pour les opérateurs logistiques. Selon l’étude menée par Prologis Research et eyefortransport, la France fait partie du top 5 des pays offrant aux logisticiens et aux e-commerçants une proximité assurée avec les consommateurs internationaux et européens.
- Un environnement réglementé : La France ne génère que peu de réglementation sur son environnement logistique à l’instar de ses confrères européens comme les Pays-Bas, l’Allemagne ou encore les CEE (pays d’Europe centrale et orientale). Un défaut qui a peu d’impact sur les échanges commerciaux, mais qui peut avoir des répercussions sur la qualité de l’environnement logistique.
- Infrastructure pour le marché du transport : La France se démarque par sa grandeur économique, son importance sur le marché européen, mais aussi par la qualité de ses infrastructures routières. Une chance pour les logisticiens et les e-commerçants. En effet, les échanges interterritoriaux, Européen et internationaux des transporteurs sont facilités par les infrastructures routières misent à leur disposition.
- La main-d’œuvre disponible et le coût / valeur : En 2018, les métiers de la logistique sont au palmarès des secteurs qui recrutent en France, la main-d’œuvre y est disponible, toutefois celle-ci est plus chère que la main-d’œuvre des pays CEE. À cela s’ajoute le rapport coût / valeur, les marchandises fabriquées, stockées et expédiées depuis la France coûtent plus cher à l’exportation. Les marchandises françaises sont certes plus onéreuses, toutefois, les acheteurs étrangers sont prêts à acheter Made in France si le rapport qualité/prix est irréprochable.
Voir aussi : la fin du geoblocage européen
Une douane qui favorise la compétitivité des entreprises
Les douaniers accompagnent les entreprises dans l’évolution de la réglementation européenne une source de compétitivité, de simplicité et de sécurité au service des entreprises et de l’économie nationale. Grâce à cette mobilisation européenne au quotidien, la France se place pour la 4ème année consécutive, à la 1re place du classement doing business de la banque mondiale, dans la catégorie commerce transfrontalier.
La mise en place du plan dédouanez en France présenté le 22 septembre 2015 à Bercy, avec ses 40 mesures pour simplifier les formalités douanières, réduire les coûts et faire gagner du temps aux opérateurs économiques, a atteint en 2017, 80 % de ces objectifs, soit 32 des 40 mesures, enregistrent des résultats positifs.
Le dédouanement centralisé national, dispositif unique en Europe : il permet à la France d’être en avance sur les autres pays européens. En effet, le CDU introduit une simplification douanière majeure. De plus, le dédouanement centralisé au niveau communautaire (DCC), mis en place à partir de 2020, permettra aux opérateurs économiques agréés (OEA) de centraliser, en France ou dans un autre État membre, toutes les formalités douanières pour les flux de marchandises passant par plusieurs États membres de l’Union européenne. Afin de préparer les entreprises à cette nouvelle donne, la douane française a anticipé cette échéance, offrant, dès juin 2016, cette possibilité à tous les opérateurs sur le plan national, avec le dédouanement centralisé national (DCN). Le DCN est basé sur une dissociation totale des flux physiques de marchandises et des flux déclaratifs, à l’import comme à l’export. Cela permet d’importer ou d’exporter des marchandises depuis plusieurs sites en France, relevant de divers bureaux de douane, dits de présentation, tout en centralisant les formalités douanières auprès d’un seul bureau, dit de déclaration, véritable interlocuteur unique des entreprises. À la clef pour les entreprises : des gains de temps et des gains financiers sur les opérations de dédouanement. Fin 2017, 435 opérateurs disposaient d’un agrément de DCN, ce qui représente 11,1 % des flux de dédouanement, répartis sur l’ensemble des directions régionales des douanes. Forte de cette expérience, la douane française intégrera la première vague de déploiement du DCC à toute l’UE. Le dispositif cible comportant la mise à niveau des systèmes d’information entre tous les acteurs sera progressivement mis en œuvre à partir de 2021 pour le DCC à l’importation.
Sources : Prologis, douane.gouv
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